Le père tralalère, compagnie d'ores et déjà
Le D'Ores et déjà est une compagnie théâtrale qui pratiquent l’improvisation, mais sur un canevas rigoureux . Cela leur permet notamment de faire des allusions à l’actualité immédiate, comme il se doit dans tout repas de famille, objet de leur création, «Le Père Tralalère». Ils mettent ici, en scène une pièce contemporaine et expérimentale qui met en éveil le spectateur. Dès le début de la pièce, il y a une interaction entre le publique, l'espace scénique et les acteurs. En effet le choix d'un dispositif bi-frontal, d'une scénographie au ras du sol, nous place en tant que regardant regardé et nous rappel constamment que nous ne sommes que de simple spectateurs dans une salle de théâtre.
La pièce débute: il y a Eric, le père qui représente l'autorité paternelle. Il accueille Léon, le futur mari de sa fille Lise. Il y aussi son fils, un ami de Lise, et un jeune couple modèle, ainsi que Benoît, un présentateur de télévision, aux dents blanches et a la peau enduite d'auto-bronzant et enfin Samuel, un employé du père. La scène s'ouvre sur le repas de famille par excellence, à la fois classique et conventionnel, les personnages sont stéréotypés parfois à la limite de la caricature. La scène se déroule dans un décor brut, un espace vide: au premier plan, la table de réception et au second plan, une plate-forme faite de claies de bois ou se dérouleront des scènes surgies d’un rêve, d’un cauchemar, d’un fantasme, d’une peur. L'espace est donc desuet et devient alors disponible, et accessible aux spectateurs, c'est à eux de l'imaginer, de l'inventer. Les voies s'entremêlent, nous «faisons» part aux discussions, une illusion réaliste s'installe, cependant elle ne durera pas. Au fils des repas et des années, la structure familiale va progressivement se disloquer, le père va devenir la figure de l'emportement. La famille va peu à peu devenir le lieu de conflits ou les non dits vont être exposés:les rapports employeur/employé,