Le sarcophage d'haghia triada
PROBLEMATIQUE : L’apport de l’art à la compréhension de la religion minoenne.
I. Un sarcophage comme pièce maîtresse de la peinture murale crétoise
1) La peinture minoenne, un art palatial et nobiliaire
2) Des caractéristiques indigènes et des inspirations venues d’Orient
3) Description des scènes du sarcophage, un premier pas vers le thème récurrent de la religion
II. La religion crétoise, de l’ombre à la lumière grâce au larnax d’Haghia Triada
1) Les rituels et leur rôle
2) Les symboles et leur signification
3) Le divin du monde crétois
CONCLUSION
INTRO
La civilisation crétoise, dite également minoenne en référence au légendaire roi Minos, s’est développée dans l’île de Crète entre 2800 et 1100 av. J.-C. Par sa situation géographique privilégiée, à la croisée d’importantes routes commerciales, l’île a été le berceau de la première grande culture méditerranéenne. En effet, la Crète minoenne était une société stratifiée, disposant de l’écriture (en premier lieu le Linéaire A), dotée d’une bonne organisation administrative et d’une puissante marine commerciale.
A partir de l’époque dite palatiale (coïncidant avec la période du minoen moyen, à partir de 2000), se fait ressentir l’expression architecturale d’un changement politique interne, réalisé de manière pacifique et ordonné. Le goût pour le luxe et le sens visuel très développé de la société minoenne transcendent alors dans la décoration des grandes constructions.
C’est en tout cas ce que l’on a pu constater dans les vestiges de plusieurs sites tels que les palais de Cnossos et Phaistos ou encore la villa d’Haghia Triada, qui nous concerne ici.
Située à 3km de Phaitos, au sud de l’île, cette villa est ainsi nommée en raison de sa proximité avec l’église de la Sainte Trinité (Haghia Triada est la transcription de Sainte Trinité en grec). On y a retrouvé un échantillonnage assez complet d’un riche environnement palatial : des fragments de