Reconstruction et Massification des pratiques et du spectacle sportif dans l’entre-deux guerres (1919-1939) :
Le temps de la pré culture de masse

La première guerre mondiale n’a pas constitué une parenthèse dans le développement du sport. C’était un accélérateur à l’essor du sport et du spectacle sportif en France car le sport a joué une sorte de double rôle : pour les soldats un exutoire ; formidable vecteur de patriotisme, nationalisme, sert à cristalliser la haine contre les pays jugés responsables du conflit mondial. Alfred Wahl a développé la thèse du poilu sportif. Au lendemain de la WW1, le cadre institutionnel et idéologique du sport subit des modifications. Ce nationalisme émergent devient une réalité, un principe politique. Les affaires sportives deviennent affaire des politiques. Cette lecture libérale du sport d’avant-guerre disparait après la WW1. L’Etat est interventionniste, contrôle certains pans de la vie économique et sociale. Clemenceau voit un intérêt dans les pratiques corporelles. Le processus de remise en ordre de l’économie du pays, de reconstruction industrielle… grande reconstruction qui passe par une politique d’incitation d’éducation physique. La reconstruction physiologique devient impérative après ce conflit mondial. Donc effet de contexte et de conjoncture qui suscitent l’intérêt du politique.
Mise en place d’une vraie politique sportive à partir des 30’s mais avant, juste après la WW1 : processus d’étatisation du sport. Ce processus se traduit par une logique d’inféodation du sport (soumission, comme une idéologie autoritaire) dans les autres pays (Allemagne…)
Dominique Kalifa : « pré culture de masse ». Une massification du phénomène ; émergence du spectacle sportif ; médiatisation (presse écrite, sportive, TSF télégraphie sans fil= radio, cinéma). L’internationalisation des pratiques.
1. Le sport et l’éducation physique au service de la reconstruction des corps et des esprits.
Reconstruction physiologique =priorité