Lecture analytique : « Le jardinier et son seigneur » de Jean de la Fontaine

« Le jardinier et son seigneur » est extrait des Fables de la Fontaine dont la parution s'étend de 1668 à 1694. L'auteur s'inspire de court récit en prose de l'Antiquité, notamment d’Ésope qui est un auteur du VIème siècle av. J-C et également de Phèdre, auteur latin du Ier siècle av. J-C, dont sa particularité est décrire des fables en vers.
Dans cette fable, La Fontaine offre une vision de la société de son temps en mettant en scène un jardinier venu demander de l'aide à son seigneur. Lecture !
Dans quelles mesures ce texte est-il un apologue ? Nous montrerons d'abord que l'apologue est un récit vivant et plaisant, puis, nous analyserons la satire que l'auteur fait du pouvoir.

I – Un récit vivant et plaisant
1 ) Une action concentrée
* Schéma narratif : Situation initiale du v. 1 à 8 → Mise en place du décor + Imparfait à l'arrière plan.
Élément perturbateur au v. 9 → Apparition du lièvre.
Péripéties : Plainte du jardinier, déjeuner, partie de chasse à courre. Pas d'élément de résolution → Pas de solution pour attraper le lièvre.
Situation finale du v. 54 à 57 → Constat des dégâts.
=> Apparaît de façon claire, les étapes s'enchaînent de façon vive ( Rythme rapide ) .
* Présent de narration : Actions → « il vient » v. 19 ; « il fait » v. 25 ; « se défend » v. 29 ; « il déjeune » v. 35 → Montre la rapidité du texte, donne l'impression au lecteur d'assister à la scène + Énumérations v. 37, 37 : Accélère le rythme.

2 ) Présence de dialogue
* Discours direct : La Fontaine fait parler ses personnages → Texte plus vivant ( Rare en poésie ).
* Anaphore : « sorcier » v. 14 + « et » v. 18.
* Hétérométrie : Alternance de vers de longueurs différentes ( alexandrins et octosyllabes ) → Accélère le rythme.

3 ) Le registre comique
Le comique repose entre le problème et les moyens utilisés.
* Registre épique : ( v. 41... ) → Accentue le déséquilibre. Attaque de l'ennemi dans