Lecture analytique : mignonne allons voir si la rose, seconde générale
Pierre de Ronsard, né en 1524, et mort en 1585, est l’un des plus grands poètes français du 16è siècle. Il s’inscrit dans la Pléiade, mouvement littéraire regroupant sept poètes, dont Ronsard et Du Bellay (1522-1560), et qui a pour but de renouveler la poésie française, s’inspirant de l’Antiquité. Cet auteur est célèbre notamment grâce à plusieurs de ses œuvres telles que Hymnes et les Discours (1555-1564), Les Amours de Cassandre, (1552), Les Amours de Marie (1555), Sonnets pour Hélène (1578).Le poème étudié ici est Mignonne allons voir si la rose, ou Ode à Cassandre. Il s’agit d’un poème lyrique, imageant une femme aimée par Ronsard, Cassandre, par un rose.Le temps et le cours de la vie sont abordés : c’est un message universel.
Dans ce poème, Ronsard déclare sa flamme à Cassandre. Cependant, son nom n’est jamais exprimé dans le texte, il est remplacé par le terme laudatif « mignonne », notamment aux lignes 1-8-13. C’est aussi une appellation affective, qui rend plus proches le poète et sa bien aimée.Il apparaît donc que ce texte est un poème lyrique. Tout d’abord, la marque de la première ou de la deuxième personnes du pluriel apparaît : « allons » (l.1) : « voyez » (l.7) …ce qui contribue d’autant plus à augmenter l’idée d‘affection entre les deux personnes. De plus, des phrases exclamatives apparaissent, elles soulignent l’émotion de l’auteur : « las ! » (l.7) ; « O vraiment » (l 10) ; « jusqu’au soir ! » (l.12). Les rimes ont une forme bien particulières : les deux premiers vers possèdent des rimes suivies alors que les quatre dernières ont des rimes embrassées. Leurs jumelles sont toujours à côté, comme si les rimes étaient personnifiées et imageaient un couple d’amoureux. Ce sont des strophes en octosyllabes et avec des sizains (c’est-à-dire 8 syllabes dans 6 vers) : tout peut