Les cybermarchands face à la fraude
Master 2ème année
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Introduction
A la fin des années 1990, le commerce électronique sur Internet arrivait en France porteur de grands espoirs notamment en regard du développement exponentiel du nombre d’internautes. Pourtant, en 2000, les achats en ligne restaient bien limités. Seul 7% des internautes français étaient des acheteurs en ligne[1]. Un des sites phares du e-commerce français, fnac.com, n’avait réalisé cette année qu’un chiffre d’affaire de 120 MF équivalent au chiffre d’affaire annuel d’un supermarché[2]. Les premières raisons évoquées du sous-développement du e-commerce étaient liées aux incertitudes quant à la sécurité des transactions affectant alors la confiance de l’internaute.
Quatre années plus tard, le e-commerce se porte beaucoup mieux. Les ventes des sites marchands ont bondi de 58% au premier semestre 2004. Un français sur quatre a acheté sur le Web cette année, soit six fois plus qu’il y a quatre ans (lesechos.fr). Le nombre de cyberclients augmente plus vite que le nombre de nouveaux connectés à Internet (Fevad). La cyberconsommation se banalise dans notre mode de vie. Néanmoins, la conversion d’ « acheteurs hors ligne » en « acheteur en ligne » est freinée par des craintes diverses. Selon un sondage[3] : au premier rang de ce qui fait le plus hésiter aujourd’hui pour acheter sur Internet en 2003, des français répondent « la sécurité des paiements sur Internet ». Une autre enquête révèlera au contraire que les problèmes de paiement arrivent au dernier rang des « problèmes rencontrés lors des achats en ligne ». La fraude sur internet ne serait-elle pas surtout une exagération des médias et de l’opinion plutôt qu’une réalité. Si l’on en juge par son poids actuel de 1,25% du total de la fraude à la carte bancaire[4], ce fléau semble minime comparé aux craintes suscitées. Cependant, la cyberfraude continue d’inquiéter les internautes et de coûter cher aux cybermarchands