Les degrés de la connaissance.

20/09/10

Des degrés de la connaissance.

Textes de référence : République, VI et VII ; Traité de la réforme de l’entendement.

Quel rapport avec la science ? s’il y a des degrés de la connaissance, alors le plus haut degré est ce que nous appelons la science. Quelques considérations sur l’usage courant que nous faisons du terme de science. Il en ressort indistinction, ou confusion. La première indistinction concerne le sujet de la science : quel est-il ? Avant, le sujet de la science, c’était celui qui savait, donc le savant. Aujourd’hui, il semble que la science doive renvoyer à une communauté, que l’on doit appeler la communauté scientifique. À quoi faisons-nous alors allusion ? à plusieurs faits caractéristiques de l’état présent de la science. Celle-ci a connu une division du travail qui exige une division des spécialités. La science apparaît comme ne pouvant pas être pratiquée par un seul esprit qui en dominerait plusieurs domaines, et encore moins tous. Mais personne peut-être ne voit le chantier dans son ensemble : on dirait la nouvelle de Kafka : la muraille de Chine. Chaque spécialiste ne travaille que sur une section, sans qu’il puisse y avoir une coordination générale. Si l’on dit que la science, c’est la communauté scientifique, on tombe dans un cercle. Peut-être que l’on entendra comme sujet de la science la communauté non plus spécialisée qui s’en reconnaît l’autorité, mais que le véritable sujet de la science serait la société dans sa forme moderne, qui en retire les bénéfices. On ne peut décrire ce qu’est la science qu’en y introduisant une notion d’autorité. Le vrai dépendrait-il d’une autorité qui aurait pouvoir de le décréter ? L’idée classique de science n’impliquait-elle pas que le vrai était indépendant de toute vérité ? On tombe dans une sorte d’historisation de la science, en parlant de « science du Moyen-Âge », ou de « science chinoise » : ce qui a