Les images de l'age dans les médias
L’approche économique des âges dans les medias reflète un décalage entre d’une part la tendance du marché à valoriser l’image des vieux comme consommateurs potentiels et d’autre part à discriminer les personnes vieillissantes sur le marché de l’emploi. Cette contradiction préfigure le mépris des parcours de vie des individus, l’ignorance du principe de la durée sans laquelle peu de choses significatives se construisent.
Visions de l’âge: offres d’emploi dans la presse
Les offres d’emploi indiquant un âge, par exemple 25–35 ans, constituent une manière récurrente de discriminer les individus qui ne se situent pas dans cette tranche d’âge. Au Canada, cette discrimination est illégale. Elle peut être poursuivie en justice. En Suisse, elle ne fait pas l’objet d’une réglementation particulière, mais une telle pratique peut aussi être dénoncée puisqu’elle est une atteinte aux droits des personnes. La discrimination liée à l’âge se manifeste aussi par la diminution des prétentions salariales des personnes plus âgées. Il suffit d’ouvrir les journaux sous la rubrique «emplois» pour observer le poids accordé à l’âge! Nombre d’annonces indiquent une limite d’âge qui exclut dès lors les personnes qui se situent hors de la tranche indiquée. Et vous ne trouverez jamais de fourchette d’âge au-dessus de 45 ans! La conséquence en est une discrimination sur le marché de l’emploi en particulier des personnes de 50 ans et plus. L’âge devient ainsi un critère pour se présenter dans un poste de travail. Le présupposé de cette pratique d’exclusion des 50 ans et plus dans la presse est qu’une personne se situant en dehors des normes prescrites n’est pas en mesure d’assumer le poste proposé. Dans un atelier pour chômeurs âgés, une personne de plus de 50 ans qui avait présenté sa candidature à un poste de travail, qui s’est vu retourner son dossier, avec son âge entouré en rouge comme si cela constituait une erreur d’orientation grossière,