Les impacts du pnagrt
Avec une histoire plutôt mouvementée, le Mouton Charollais a su se montrer toujours plus compétitif face aux autres races, tout en conservant une rusticité lui permettant de s’adapter à de nombreux milieux de vie. Ainsi, c’est une race très utilisée aujourd’hui dans des milieux au climat, au relief et au système fourrager très variés car présent dans de nombreuses régions françaises et à l’étranger. Pour soutenir cette progression et l’optimiser, les éleveurs sélectionneurs n’ont pas hésité à fonder un organisme capable de les épauler pour la sélection de leurs animaux. Ainsi, des objectifs ont été choisis et sont orientés vers l’amélioration des qualités maternelles et des aptitudes bouchères.
Mais à la suite de la création du Programme National d’Amélioration Génétique pour la Résistance à la Tremblante (PNAGRT) en 2002, un nouveau critère a du être pris en compte : la résistance génétique à la tremblante. Ce programme fut mis en place sur cinq ans, puis il fut suivi d’un prolongement de deux ans (PNAGRT de 2002 à 2006 puis prolongement de 2007 à 2009). Ce prolongement a été instauré pour aboutir à une autonomie, c'est-à-dire à l’atteinte d’un niveau optimum de résistance (100% de résistants) permettant aux éleveurs de travailler qu’avec des animaux résistants sans forcément procéder à une sélection sur ce critère. Il a eu un impact capital sur le comportement des éleveurs sélectionneurs au niveau de la conduite de leur sélection c'est-à-dire de leur renouvellement de leurs reproducteurs mâles ou femelles. Dans le contexte actuel, nous arrivons aujourd’hui en 2009 au terme de ce programme d’éradication de la tremblante. La population de Mouton Charollais connaît une évolution plus que significative concernant la résistance à la tremblante. Mais pourtant, face à cette avancée, l’organisme de sélection, tout comme les éleveurs, s’interroge sur l’impact de ce septennat de sélection acharnée sur la tremblante sur l’ensemble du cheptel