Les registres littéraires
Le registre lyrique
L'adjectif lyrique est formé sur le mot « lyre ». Cet instrument est associé au poète et musicien de la mythologie gréco-latine, Orphée, dont la légende raconte qu'il charmait par ses chants ceux qui l'écoutaient. Le sens du mot « lyrique » a évolué : il s'appliquait initialement à tout ce qui était chanté. Depuis le XIXème siècle, il est utilisé pour exprimer des sentiments et des émotions. On dit ainsi d'un poème qu'il est lyrique s'il traduit ce que ressent celui qui parle : joie, bonheur, espoir ou chagrin, amertume, douleur, regret. Le registre lyrique est caractérisé par des procédés liés à l'expression des sentiments : lexique de l'affectivité et utilisation fréquente de la première personne. Celui qui parle exprime ce qu'il éprouve. La ponctuation souligne les élans et les mouvements de la sensibilité : exclamations, interjections, interrogations... De nombreuses figures de style participent à l'expression lyrique : les comparaisons et les métaphores soulignent des analogies, l'anaphore marque le caractère obsessionnel de certains états de la sensibilité, les antithèses expriment les contradictions, les hyperboles révèlent la violence de certains états émotionnels. On parle de poésie lyrique au Moyen Âge, au XVIè, au XIXè, au XXè siècle. Ce registre figure aussi au théâtre, dans les romans, dans l'écriture autobiographique et dans les lettres, en relation avec les grands thèmes que sont l'amour, la mort, le temps, le bonheur, les interrogations sur la condition humaine. Lorsque le lyrisme est l'expression de la tristesse, de la nostalgie, des regrets, de la douleur du passé, on parle de lyrisme élégiaque, très présent dans la poésie romantique.
Le registre pathétique
L'adjectif « pathétique » vient du grec « pathos » qui signifie « souffrance ». On parle de registre pathétique lorsque