Les themes abordes dans le fils du pauvre
Silence et absence dans le récit d’enfance de la littérature maghrébine
Le récit de vie, comme l’autobiographie et l’autofiction, connaît un succès considérable depuis plus d’un siècle*. Il apparaît sous des formes multiples : livres, films, entretiens médiatisés, etc. Étant donné que le récit de vie fait l’objet également des recherches en sciences sociales, en tant que document et en tant que source authentique, il convient de constater d’emblée que nous nous occuperons uniquement du récit de vie appartenant à la littérature. Dans nos recherches, les récits à la première personne seront privilégiés, même si certains récits de vie et/ou autobiographies choisissent la forme de la troisième personne ou parfois l’alternance des deux formes de la narration, en présentant une sorte d’oscillation entre le « je » et le « il ». En deuxième lieu, l’enfance sera privilégiée, non seulement pour rétrécir davantage le champ de nos études, mais aussi parce que, selon nos observations, cette étape de la formation se trouve évoquée avec une fréquence significative dans les récits de vie en général et dans notre corpus choisi, en particulier. Force est de constater que dans ce corpus, parmi les raisons possibles, pourquoi écrire un récit de vie, c’est l’aspect informationnel qui l’emporte : la volonté de témoigner d'une époque, de présenter le mode de vie de certaines catégories sociales, de proposer un dialogue interculturel, etc. D’une manière générale, on peut observer que certains thèmes récurrents apparaissent régulièrement dans les récits de l’enfance. Ce sont la naissance, le
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Ce « boom » du récit d’enfance se manifeste par la multiplication des ouvrages théoriques. 1988 : Le Récit d'enfance en question (Colloque de Nanterre, 1987, dir. Ph. Lejeune), n° 12 des Cahiers de sémiotique textuelle (Publidix, Université Paris-X). 1991 : Récits d'enfance, n° 222 (1991-2) de la Revue des sciences humaines. 1993 : Le Récit d'enfance. Enfance et écriture (Colloque