Les fausses confidences acte 2 scène 13
pour qui, Madame ? » Araminte tisse sa manigance : « Pour le Comte qui est sorti d’ici extrêmement inquiet et que je vais surprendre bien agréablement » (l 7-8) Cependant, nous pouvons remarquer grâce à la didascalie que Dorante ne semble pas comprendre l’annonce d’Araminte : « Dorante reste rêveur, et par distraction ne va point à la table » (l 11-12) A la question partielle qu’elle lui adresse, question qui l’invite à révéler ses sentiments : « A quoi rêvez-vous ? », Dorante répond comme s’il s’agissait d’une question totale : « Oui, Madame. » (l 12) Il y a une transgression de la loi de pertinence (qui veut que l’on réponde pertinemment à la question qui nous est posée) et cette infraction peut être source de comique pour le public. Araminte voit son trouble qu’elle met en évidence grâce à …afficher plus de contenu…
» et espère, à cet instant, qu’il se déclare : « Voyons si cela continuera. » (l 13) Cependant, Dorante, guidé continuellement par son valet, est persuadé que Dubois lui a menti. Il apparaît, dans cette scène, sous son vrai jour : sa capacité d’action est nulle. L’occasion de dire la vérité se présente à lui mais il ne la saisit pas, bien trop occupé à rendre Dubois responsable de son échec. Nous pouvons remarquer des stichomythies , présentes des lignes 12 à 20, qui indiquent que les répliques d’Araminte fusent et qu’elle éprouve un certain plaisir à mettre Dorante à l’épreuve. En effet, les phrases de la jeune veuve sont directives et très brèves, soit interrogatives