Lettre à ménécée
L'épicurisme de la Lettre à Ménécée est devenu au fil des décennies une des philosophies majeures de la Grèce antique. Perpétuée dans L'empire romain au Ier siècle après J-C, elle s'opposa au stoïcisme pour être la philosophie de vie principalement enseignée dans les écoles philosophiques. On doit son importance durant cette période au poète Lucrèce qui reprenant les thèses d'Épicure, les traduisit avec un langage poétique dans son œuvre De la nature des chose
Le désir de vivre n'est pas rationnel ; si notre vie est parfaite, notre accomplissement dans la vie de tous les jours ne sera rien de plus si nous sommes immortels. C'est donc la qualité de la vie qui prime, la qualité du bonheur, et non la quantité.
En conclusion de cette pensée : la philosophie est une activité qui produit la vie heureuse.
L'introduction de la Lettre est une exhortation à philosopher. La thèse, c'est qu'il n'est jamais ni trop tôt ni trop tard pour philosopher. Selon Epicure, il n'y a pas d'âge pour la sagesse.
Pourquoi la philosophie est-elle à exercer sans attendre? Parce qu'elle est identifiée à la sagesse, et que la fin de la sagesse est le bonheur. La philosophie, c'est l'apprentissage du bonheur. On comprend alors mieux pourquoi Epicure presse ainsi son disciple. Ce qu'il dit, c'est qu'il n'y a pas d'âge pour être heureux. Qui, en effet, pourrait prétendre qu'il est trop jeune ou trop vieux pour le bonheur, que cela ne le concerne plus ou pas encore? Ainsi comprise, la philosophie doit être pratiquée à tout âge, et le plus tôt sera le mieux. Parce que son enjeu est le bonheur, c'est-à-dire rien de moins que réussir ou rater sa