Londres au xixème siècle, reflet et réalité d'une ville emblématique
« Aucune ville ne présente une variété de formes aussi désordonnée, un aussi capricieux mélange de beau, de laid, de magnifique, de pauvre, de triste, d’étrange, de grand, d’ennuyeux.. »
Edmondo de Amicis, Souvenirs de Londres 1880
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I.Plongée dans une « ville tentaculaire » A. La Reine Noire des cités B. Berceau des révolutions industrielles C. Dans une explosion démographique
II. A l’atmosphère étouffante A. Une population plongée dans la pauvreté B. A l’organisation fondée sur l’injustice C. Livrée aux ténèbres
I.Plongée dans une « ville tentaculaire »
En 1895 paraît le recueil poétique Les Villes tentaculaires d’Emile Verhaeren, poète belge, dans lequel l’auteur exprime son angoisse face au développement urbain de son époque plus précisément face à la destruction progressive des campagnes « mangées » par « les villes tentaculaires » qui ne sont, pour lui, que d’immenses espaces chaotiques…
Dans un autre recueil du poète belge, Les Campagnes hallucinées, publié en 1893, qui présente aussi sa nostalgie des campagnes d’antan, l’auteur clôt le poème La Ville, une description crue des villes industrielles de l’époque (Londres y est évidemment comprise), sur cinq vers, d’une intensité saisissante :
« C’est la ville tentaculaire La pieuvre ardente et l’ossuaire Et la carcasse solennelle. Et les chemins d’ici s’en vont à l’infini
Vers elle. »
Cette allégorie morbide de la ville moderne reflète elle les villes industrielles du XIXème siècle, plus précisément Londres, ou n’est ce que l’expression d’une vison subjective ?
A. La Reine Noire des cités
Le Londres victorien est au XIXème, l’emblème, le symbole de la puissance britannique.
Centre nerveux d’une puissance commerciale et coloniale sans rivale, c’était