Louis ferdinand céline
En 1914, maréchal des logis, il fut volontaire pour une mission périlleuse et grièvement blessé au bras (un journal, “L’illustré national”, a alors célébré les exploits du cavalier Destouches). Après avoir reçu la médaille militaire, il fut réaffecté au consult français de Londres. Il fréquenta alors d’équivoques marginaux, épousa secrètement une entraîneuse.
Définitivement réformé le 7 décembre 1915, il revint à Paris, se fit embaucher comme agent d'une compagnie forestière en Afrique et gagna le Cameroun. Une année ne s'était pas écoulée qu'atteint de paludisme, il regagna la France.
Tout en travaillant, il reprit ses études secondaires et, en 1918, entama à Rennes des études de médecine qu'il clôtura en 1924 avec une thèse sur “La vie et l'œuvre de Philippe-Ignace Semmelweis”, un des pionniers de la prophylaxie : ce fut, en fait, sa première tentative littéraire car, sans négliger les règles du genre, il y fit déjà entendre cette note de lyrisme et de compassion qui allait s’épanouir dans ses oeuvres.
Fuyant l’embourgeoisement d’un mariage avec la fille d’un doyen de la Faculté de médecine et la carrière qui l’attendait, il préféra être chargé de mission au département d’épidémiologie de la Société des Nations. Il séjourna en Afrique, aux États-Unis où il rencontra la danseuse Elizabeth Craig (qui l’initia à l’art moderne), parcourut nl’Europe en ruines, expérience qui prit fin en 1927 car il eut l’imprudence ou l’audace de révéler à sa hiérarchie qu’il ébauchait une pièce de théâtre dans laquelle il tournait en dérision certaines sinécures internationales. C’était :