Manuele de soins palliatifs
Dunod, Juin 2001, Chapitre « Le toucher massage », Joël Savatofski
« Si le toucher est sans doute le premier sens à apparaître, il est sûrement le dernier à disparaître. On peut être sourd, aveugle, muet, on sent toujours. »
Toute notre vie, nous ressentons le besoin d'être touchés et nous recherchons d'une façon ou d'une autre la satisfaction de ce besoin élémentaire, aussi indispensable que se nourrir, vêtir, s'accoupler, dormir, le langage digital étant d’ailleurs la première sensation que perçoit le bébé. « Vous avez tous fait l'expérience des mains qui, d'emblée, vous apaisent, vous réchauffent, vous donnent du baume au cœur. Parfois, les mains de la personne qui vous est chère peuvent plus soulager vos maux que les meilleurs praticiens du monde ».
La définition du massage comme étant « toute manoeuvre externe, réalisée sur les tissus, dans un but thérapeutique ou non, de façon manuelle ou par l'intermédiaire d'appareils autres que les appareils d'électrothérapie, avec ou sans l'aide de produits, qui comporte une mobilisation ou une stimulation méthodique, mécanique ou réflexe de ces tissus » ne convient pas à Joël Savatofsky, qui le définit comme étant un art et avant tout : « une intention bienveillante qui prend forme grâce au toucher et à l'enchaînement de gestes sur tout ou partie du corps, qui permet de détendre, relaxer, remettre en forme, rassurer, communiquer ou simplement procurer du bien-être, agréable à recevoir».
« Il est primordiale de rappeler et souligner l'importance considérable du toucher dans cette démarche, qui est une assurance de qualité et ainsi une prise en compte de la dimension globale et humaine de cette approche. »
En soins palliatifs ce ne sont ni le traitement, ni la visée thérapeutique de guérir qui sont prioritaires, mais prendre soin de la personne dans sa globalité, dans son intégrité, qu’elle vive le mieux possible les jours qui lui restent à vivre. Ce n’est donc pas par hasard qu’une