D'un premier coup d'oeil, on peut voir que le thème de la famille désordonnée est récurrent dans la pièce. Tout d'abord, le personnage de Joseph ne semble pas avoir une très belle convivialité de famille avec sa belle-mère Bertha. En effet, lors d'une réprimande de cette dernière à son égard, celui-ci s'empresse violemment de répondre qu'il "n'a pas d'ordre à revecevoir [de] la grosse Bertha [, ce] n'es[t] pas [sa] mère [et] elle ne [le] sera jamais"(p.125). Suite à quoi, on considère aisémment l'opinion dégarnie de l'homme face à la femme de son père, par qui il ne se laissera pas éduquer. Ensuite, la désunification familiale se maintient par la présence de clans au coeur de celle-ci, séparant les membres qui la composent. Lorsque Bertha prend la défense de son fils à elle, Joseph lui répond amèrement que c'est "[c]ertain qu'armand [ait} raison [, il] a toujours raison le p'tit gars à sa mère!" (p.125). Édouard ne dit rien pendant que les deux autres sont offusqués. Cela démontre bien que dans cette famille reconstituée, il y a des oppositions permanentes. Par sa gradation pléonastique, "[on] aurait pu continuer notre chemin ensemble, tous les deux, tout seuls"(p127), l'auteur nours montre à quel point Joseph en veut à son père d'avoir amené Bertha dans la famille et il lui fera regretter "[t]oute [s]a Christ de vie!"(p.127). À présente que nous avons élaboré cette facette des thèmes, voyons les choses différemment.
Deuxièmement, vu sous un angle différent, on peut observer que l'écrivain rapporte souvent le thème du désespoir dans sa pièce. À prime abord, lors de la dispute avec Édouard, le simple soldat finit par sombrer dans une dépression ambivalente entre la peine et la colère. Il confie qu' "[il n'a] pas d'avenir, [...] pas de connection, [...] pas de protection nulle part, [il se voit comme] un bon-à-rien, un soldat manqué, qui [n]'a [pas pu] crever au front comme un homme"(p.127). Cet extrait démontre assez bien le trouble mental de l'homme. Ainsi,