Marguerite duras
Barrage dans un texte plus direct car le décès de la mère permet à l’auteur de s’exprimer plus librement. En 1984, paraît alors l’œuvre centrale : L’Amant. Si l’on examine un à un les critères de reconnaissance de l’autobiographie, en se référant au pacte autobiographique de Philippe Lejeune, on ne peut nier que L’Amant y réponde assez bien : à sa sortie, l’ouvrage a même été perçu comme un
« aveu ». L’hybridité est totale dans l’écriture pseudo scénarisée de l’Amant de la Chine du Nord qui voit le jour en 1991 pour désavouer la réalisation de Jean-Jacques Annaud. Enfin, les Cahiers de la 3 guerre, écrits entre 1943 et 1949 mais parus en 2006, laissent préfigurer sous la forme de notes plus ou moins développées ce que sera l’ensemble de l’œuvre. Même si ces derniers se présentent sous la forme d’un journal intime et fourmillent de repères d’ordre historique et géographique, la narration trahit un certain nombre de transpositions fantaisistes et déjà là, sur le plan formel, le texte présente d’évidentes ruptures avec les frontières textuelles du genre. Le corpus s’est nécessairement étendu à des ouvrages qui paraissent a priori éloignés de cette veine autobiographique, comme Le vice-consul,
Le ravissement de Lol V. Stein et India Song, dans la mesure où les