Marivaux , le jeu de l'amour et du hasard
Marivaux est un auteur français né en 1688 et mort en 1763. Il a écrit de nombreuses comédies dont la plupart reprennent des personnages de la Commedia dell’Arte comme par exemple Arlequin ou Silvia, présents tous deux dans le Jeu de l’Amour et du Hasard.
Les valets et les maîtres ont inversé leurs statuts pour mieux admirer les couples.
Dans cet extrait, Arlequin avoue son statut social ainsi il met fin au jeu suivi de l’aveu de Lisette chez les valets qui s’avouent leur situation et état respectif.
Nous étudierons le comique puis l’intérêt dramatique de cette scène.
A) Comique de situation
Il varie au cours de la scène.
Avant l’aveu d’Arlequin
L’embarras des 2 personnages
Arlequin se rabaisse : « vous ne savez…moi » ; « le présent…mesquin » ; « je ne sais plus ou me mettre »
Lisette est embarrassée : « je ne le trouve que trop magnifique » puis méfiante en aparté : « tant d’abaissement n’est pas naturel » : Elle doute d’Arlequin
Lisette doute. Elle se met donc à mener le jeu, à interroger : impératif « tirez-moi », « achevez ».
Après l’aveu d’Arlequin
Renversement de situation : début de répétition en écho « soldat d’antichambre » х2 + injures : « faquin », « magot », « magotte »
B) Comique de mots, de langage
A travers le langage populaire d’Arlequin
Exclamation : « Ah que nenni »
Recours aux proverbe : « Et voilà où gît le lièvre » ; « Vous m’ôtez ma couverture »
Le langage populaire se mélange à la parodie du langage précieux.
La parodie du langage précieux
Différentes figures de styles (synecdoque « chère petite main rondelette et potelée » ; métaphores ; métaphores commerciales : « dépense, ruinera, fausse monnaie… ») qui se succèdent sans trop de cohérence montrant un malaise de l’aveu : santé « fatigue » ; logement « le loger petitement » ; fausse monnaie « louis d’or faux ».
Son