Marketing cas
Sophie Brana*, Delphine Lahet** LAREFI Université Montesquieu Bordeaux IV
Version d’étape Mars 2004
Résumé L’objectif de l’article est d’analyser la nature de la contagion financière asiatique en nous interrogeant sur son caractère discriminant ou non discriminant. Après la crise en Thaïlande en 1997, de nombreux pays émergents d’Asie et d’ailleurs ont été affectés par des attaques spéculatives. Ces attaques sont-elles dues à des facteurs spécifiques à chaque pays ou à des facteurs extérieurs ? Parmi ces facteurs extérieurs, peut-on identifier des phénomènes de contagion ? Cette contagion a-t-elle touché des pays émergents proches économiquement de la Thaïlande (contagion discriminante), ou au contraire sans lien avec la Thaïlande (contagion pure) ? Pour analyser cela, nous retenons la variation des spreads (mouvements de défiance sous-jacents envers les pays émergents) comme indicateur de crise, ainsi que d’éventuelle contagion si la hausse des spreads est généralisée à plusieurs pays. Pour expliquer les évolutions des spreads, nous choisissons notamment les ratings des agences de notation en tant que mesure du facteur spécifique à chaque pays. Le résultat des tests économétriques réalisés sur un échantillon de pays émergents de 1994 à 2004 montre que la crise thaïlandaise a bien provoqué un changement de comportement des investisseurs, que l’on peut assimiler à de la contagion pure. Les autres facteurs de propagation des crises varient selon les pays, leur appartenance géographique et leur place dans la séquence des crises.
Mots clef : contagion financière, crise asiatique, contagion pure / discriminante, spread, rating.
Maître de Conférences, brana@u-bordeaux4.fr, LAREFI, Univ.Montesquieu Bordeaux IV, Av. Léon Duguit, 33608 Pessac, cedex. Tel : 05 56 84 29 75 ** Maître de Conférences, lahet@u-bordeaux4.fr. LAREFI, Univ.Montesquieu Bordeaux IV, Av.