INTRODUCTION

Maintenant que l’accès à tous à l’enseignement est assuré, certains pays se tournent vers un « nouvel idéal » : celui de la hausse espérée des performances scolaires des élèves par l’amélioration de la qualité et de l’efficacité de l’enseignement. C’est ainsi qu’aujourd’hui se développe un intérêt grandissant pour les questions de la réussite comme pour l’échec scolaire. Le rendement scolaire devient donc une question d’actualité dans les pays industrialisés et ceux du tiers-monde et mérite à cet égard une attention particulière. Lors du Forum de l’Education Pour Tous (EPT) en 2000, le pays a pris des engagements qui se trouvent au cœur du Plan National de l’Education et de la Formation (1997 – 2007) dont les quatre grands programmes visent :
- l’universalisation de l’éducation de base ;
- l’amélioration de la qualité ;
- l’amélioration de l’efficacité externe ;
- le renforcement de la gouvernance du système. Ce plan décennal qui vise à tout chambarder dans le système éducatif haïtien, du coup, améliorer la performance ou le rendement scolaire, avait des difficultés de mise en oeuvre. La situation de misère que vit la population haïtienne et l’instabilité politique que connaît le pays depuis plusieurs années n’ont pas laissé de chance au PNEF. Au contraire, ces situations ont aggravé la situation du système éducatif haïtien. Du coup, on assiste : à l’exode massif des enseignants compétents et qualifiés vers les offres alléchantes du Québec, des pays d’Afrique ou forcés à l’exil ; à la prolifération des écoles « borlettes », incapables de se pourvoir d’un personnel qualifié. Mis à part ces conséquences de la situation économique, sociale et politique, il ne faut pas oublier de signaler la grande incidence sur la performance des élèves via les examens officiels. En effet, les faibles taux de réussite affichés par les élèves ne sont pas le fruit du hasard.
Si l’on veut que l’éducation contribue au développement