Moli Re Les Pr Cieuses Ridicules 1659
Comment Molière utilise-t-il le comique de langage dans les scènes six et sept de la pièce ''Les Précieuses Ridicules'' ? Quelles sont les rapports entre les maîtres et les valets ?
Dans les deux scènes, il n'y a pas que le comique de langage, mais aussi le comique de situation : ces deux scènes sont fondées sur des situations de quiproquos. Voici les preuves :
Scène 6 : incompréhension de Marotte (« je n'entends point le latin » l. 5, « je ne sais point quelle bête c'est là » l. 16, ce sont deux verbes de conaissance employés à la forme négative.
Dans la scène 7 : incompréhension de Marscarille : onomatopée comique « Hem ? » l. 29.
Mais c'est surtout le comique de mots qui est présent dans les scènes, car dans la scène 6, un emploi comique d'un registre extrêmement soutenu est utilisé : périphrases des Précieuses = « un nécessaire » l. 4, pour un laquais, « si vous êtes en commodité d'être visibles » l. 4, pour « si vous êtes au logis », et surtout « le conseiller des grâces » l. 15 pour « le miroir ». Ainsi quela scène 7, ou il y a le même procédé : « que j'exposasse l'embonpoint de mes plumes à l'inclémence de la saison pluvieuse » l. 25-26 pour « que je sois mouillé par la pluie ». Dans les deux scènes, il y a un comique renforcé par le contraste avec le registre familier des autres personnages, par exemple : jurons « dame » dans les deux scènes, l. 5 et 23, « par ma foi » l. 16, mots nouveaux comme « filofie » l. 6, qui trahit le manque d'éducation de Marotte.
Il y a aussi un message satirique sous-jacent :
a. La satire sociale : la violence des rapports maîtres/serviteurs
Les deux Précieuses font preuvede mépris envers Marotte, de même que Mascarille envers ses deux porteurs.
Preuves :
Différence sociale très marquée