Mr
Philippe Claudel 2005
Texte 4 - Le travail sur l'incipit
Quel personnage entre en scène ?
1. Quel personnage entre en scène
Axe 1 Une identité fragile.
On a d’abord un point de vue externe du personnage.
On est en face d'un personnage dérisoire ( il n'a pas grand chose « un vieil , une valise, un bébé ». Le bébé montre un être fragile donc il fragilise le personnage.
La première idée nous montre l'image d'un voyageur pauvre. Point de vue omniscient le nom nous montre sa provenance il est asiatique. C'est le seul survivant d'une catastrophe. Le personnage dessine la figure du migrant et ensuite celui du survivant d'une catastrophe inconnue. Le personnage est immobile, il regarde vers le bateau. C'est une figure de poupée tournée vers le passé , il reste stoïque. Il est inactif est passif. Il voit sont pays s'éloigner , celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que l'enfant dort : contraste entre les anciens ( les morts) et le nouveau né (nouveau). Cela lui crée son identité . On construit la figure de l'exile, l'emploi du possessif montre l'attachement à ses racines. Il ne lui reste plus que son corps qui constitue son identité son identité. => figure du déraciner.
Cadre patio-temporel quasi absent.
Incipit déconcertant , inhabituel ou l'auteur laisse dérouler du temps dans la présentation du personnage. => 6 semaines => ellipse narrative => comme c'est toujours la même chose. Il regarde derrière lui et voit le sillage blanc que laisse le bateau => lien avec sont passé, il en éprouve de la nostalgie. Le sillage est de nouveau mentionné à la fin de l'extrait => fin des reproches temporels. Le personnage qui entre dans ce récit est fragilisé et ce qu'il l’emmène représente ces uniques repères.
Axe 2 Des repères fragiles.
Mr. Linh est désigné par le pronom « il » ; il reste à la même place, fait la même chose . Le reste du temps il subit les contraintes qu'on veut lui imposer sans rien dire. Voie pronominale de sens passif