Habituellement, on définit le Mythe comme un récit imagé à caractère fabuleux, possédant une dimension religieuse, qui cherche à raconter l’origine du cosmos ou plus généralement des choses. Il incarne la force de la tradition, le poids du temps. Il s’impose donc comme une vérité. Pourtant tout ce qui n’est pas démontré relève de la croyance. Ainsi on aboutit au deuxième sens et à la deuxième opinion commune du mythe : il correspondrait à une attitude primitive de l’esprit humain : l’anthropomorphisme (fait d’attribuer des caractères humains à ce qui ne l’est pas), ce serait un obstacle épistémologique à la formation de l’esprit scientifique. Pourtant, les mythes ont toujours existé et on en retrouve encore aujourd’hui (mythe moderne), par ailleurs ils sont reconnus pour vrais par les sociétés qui les relatent contrairement aux récits historiques il n’y a pourtant dedans rien de vraisemblable, c’est bien qu’ils semblent apporter quelque chose de plus à l’idéalisme scientifique. La question est de savoir si la vérité scientifique est toute la vérité, ou si quelque chose est dit par le mythe qui ne pourrait être dit autrement.
Les mythes ne sont pas des objets de croyances
« Lorsque nous donnons au blé le nom de Cérès et au vin le nom de Bacchus, nous nous servons d’une façon de parler et personne n’est assez dépourvu de bon sens pour prendre ces paroles à la lettre. Bien que les mythes sont souvent liés à des éléments relevant de la croyance, puisqu’ils sont fictifs, apportent une thèse sans autre fondement qu’une histoire, ils ne se confondent pas avec la religion.
La philo de Platon abonde en mythe parce que la raison ne saurait tout dire et qu’ainsi il est possible d’approcher la connaissance. Le mythe au lieu de concrétiser et d’exclure, image et imite l’existence, fournissant ainsi une leçon valable. La science moderne tâche de toujours s’exprimer au sens littéral, comme dans les mathématiques. Elle cherche les identités et ne se souci pas des