Naissance de l'hystérie et de la psychanalyse
Il parle d’« hystérie de culture », définition pour attaquer directement l’école de Charcot. Cela signifie, pour Bernheim, que les patients de Charcot, grâce auxquels il avait bâti son concept d’hystérie, ne sont que des victimes de la suggestion médicale. En effet sous hypnose avec suggestion, les patients peuvent montrer les symptômes attendus et non pas réels. Pour Bernheim, même les changements neuro-musculaires, les paralysies… sont les résultats de la suggestion : le psychisme impose au corps une altération objective. Pour résumer la pensée de Bernheim, l’hystérie n’a aucun substrat organique. Ce n’est pas une maladie mais un syndrome réactionnel émotif psycho-nerveux. L’hystérique va exagérer certaines réactions psychodynamiques et les traduire sous forme de crises. L’hystérie est donc un état mental psychopathologique complètement indépendant du corps. Il invoque le terme …afficher plus de contenu…
Lors du décès de son père, l’état d’Anna O. s’aggrave. Breuer l’envoie dans une maison de campagne ce qui améliore la situation, mais cela s’empire dès son retour à Vienne. C’est là qu’apparaît la « talking cure ». C’est avec des associations libres qu’Anna fait une chronologie inversée des symptômes, et en fait le récit à son thérapeute. Dès qu’elle retrouve la cause première d’un symptôme, il disparaît. C’est donc la naissance de la méthode cathartique. Freud va toujours rapporter la naissance de la psychanalyse à ce cas. Ellenberger dira de l’histoire que le cas d’Anna O « fut présentée comme le prototype d’une cure psychanalytique et comme l’un des événements fondamentaux qui conduisirent Freud à la création de la psychanalyse ». Freud et Breuer vont alors rédiger un article ensemble : « Pour une théorie de l’attaque hystérique ». Dans cet article, plusieurs points sont évoqués : c’est le retour d’un souvenir traumatique