Nature et culture , nature et culture
L’homme s’apparaît donc spontanément à lui-même comme ayant une nature qui est par nature une exception de la nature, pourrait-on dire. Une nature dont la finalité repose sur une forme qui est moins physique que spirituelle. L’homme représente le règne de l’ esprit , le lieu où le corps se dépasse par totalement autre chose que l’instance simplement naturelle. Son essence apparaît comme d’ordre métaphysique. Ce sentiment qui était très clairement exprimé chez Zarathustra ou Platon, par exemple, que l’homme n’est pas simplement fait de matière, de « glaise du sol » pour reprendre la bible, se prolonge pour s’exacerber au XVIIe chez René …afficher plus de contenu…
De tout ceci il se dégage, dans la majorité des cas, la perte de sens et l’engagement personnel au profit de ce que Marcuse appelle « l’homme unidimensionnel », un individu enferré dans un système clos qui intègre toutes les dimensions de l’existence humaine sans en établir de nouvelles. Pour assurer sa volonté de puissance et sa finalité, le système fabrique de faux besoins et de faux rêves qui empêchent toute remise en cause de ses fondements par l’intériorisation de toute pensée. Il transforme le bonheur en frénésie de consommation qui laisse à terme les individus frustrés et malheureux. Ce monde désenchanté fera dire à Sartre que « l’existence précède l’essence » ( L’existence est un