Notes femmes
Etau juridique.
Entre 1965-1975, une décennie, la condition juridique des femmes a considérablement changé. Se sont définitivement cumulés les mutations des droits civils, celles des droits à l’enseignement et au travail, qui ont balayé des incapacités organisées au tout début du XIXème siècle, entre 1804 et 1810, six petites années. La nouvelle société née des grands bouleversements révolutionnaires s’était alors structurée dans l’exclusion des femmes et tout spécialement celle des épouses.
Du Consulat à la Troisième République, on ne peut noter de changement majeur, sauf dans les années qui suivent la Première Guerre mondiale avec l’ouverture d’un enseignement secondaire, conçu par ailleurs comme très élitiste.
Quant au travail, si les femmes mariés gagnent quelque émancipation en 1907, obtenant le droit de gérer le fruit de leur labeur, comment oublier que le statut égalitaire de la fonction publique de 1946 est bien mal appliqué jusqu’au milieu des années 1970, décennie qui voit aussi le vote des premières lois demandant la non-discrimination au travail. Les premières années du XIXème siècle ont ainsi, dans divers registres, serré un étau législatif, qui n’a réellement relâché son emprise que dans le dernier quart du XXème siècle.
1804-1810 : Les lois de l’exclusion.
Des droits civils inégaux.
Le Code Civil ne connaît pas de femmes(s) tout court, mais seulement des femmes classées selon leurs rapports institutionnels aux hommes et leur éventuelle maternité : des filles majeures, autrement dit des femmes célibataires, des femmes mariées – entre « fille » et « femme » on voit qu’il ne s’agit pas du changement de tranche d’âge, mais du passage par le ciment social majeur : le mariage - , des veuves avec enfants, des veuves sans enfant [Bordeaux, 1984].
Un faible droit de la destruction.
Le Code Civil, toujours, impose à la femme mariée de demander l’autorisation de son conjoint pour s’inscrire à des cours et passer des examens. Napoléon lui-même