Nouveau Document Microsoft Office Word
La nouvelle littéraire est un récit fictif très bref qui fait appel à la réalité et qui, la plupart du temps, ne comporte pas de situation finale. Généralement, elle se termine avec un dénouement inattendu qu’on appelle la chute. Comme il s'agit d'un court récit, la nouvelle littéraire comporte peu de personnages, peu d’actions et peu de lieux. L’action est menée, plus souvent qu'autrement, par un seul protagoniste.
On associe certaines caractéristiques à la nouvelle littéraire.
1. Elle est brève.
2. Elle renferme des éléments vraisemblables (lieux, personnages, objets et événements dont l'existence est probable).
3. L'intrigue repose principalement sur l'évolution psychologique du personnage principal.
4. La finale réussit à provoquer une réaction chez le lecteur en raison de sa nature mystérieuse, surprenante ou inattendue.
Bâdi al-Zamâne al-Hamadhani (en), écrivain iranien (de Hamadan ancienne capitale de la Perse) du xe siècle passe pour être l'inventeur de la « nouvelle »2, ou tout du moins son précurseur à travers le maqâma3.
En France, la nouvelle prend naissance au Moyen Âge. Elle vient s’ajouter, et en partie se substituer, à une multitude de récits brefs : fabliaux, lais, dits, devis, exemple,contes, etc.. Les nouvelles étaient d'abord de petites histoires anonymes distribuées gratuitement dans la rue, et qui se distinguaient en deux groupes : les exemplums, qui étaient des récits religieux prêchant la morale et les dons à l'église, et les « canards », racontant des faits divers comme des vols, des tromperies, ou des meurtres. Ces derniers ont donné aujourd'hui le mot argotique désignant le journal, qui lui-même rapporte des faits divers. Directement inspiré du Décaméron (1349-1353) de Boccace, le premier recueil de nouvelles françaises, anonyme, les Cent Nouvelles nouvelles, est probablement paru entre 1430 et 14701.
Mais c’est le xvie siècle qui verra le véritable essor du genre. En 1558, avec L'Heptaméron, Marguerite de Navarre donne au