Novecento : pianiste
« Novecento : pianiste
Un monologue »
Éditeur: Giangiacomo Feltrinelli, Milan 1994
Collection : Folio
Année de parution : 1994
Pages : 84 pages sans la postface. Avec la postface 88 pages
Genre : « Je ne crois pas qu'il y ait un nom pour des textes de ce genre » (p.9)
Vous faire envie de lire se livre ? Facile ! Le livre le fait pour moi :
« Moi, j'y suis né, sur se bateau. Et le monde y passait, mais par deux milles personnes à la fois. Et des désirs, il y en avait aussi, mais pas plus que ce qui pouvait tenir entre la proue et la poupe. Tu jouais ton bonheur, sur un clavier qui n'était pas infini.
C'est ça que j'ai appris, moi. La terre, c'est un bateau trop grand pour moi. C'est un trop long voyage. Une femme trop belle. Un Parfum trop fort. Une musique je ne sais pas jouer. Pardonnez-moi. Mais je ne descendrai pas. Laissez-moi revenir en arrière. » (P.77/78)
J'ai choisi ce passage parce que on voit bien comment Alessandro Baricco écrit. Il éil a un style poétique. C'est facile a lire et a reconnaître les images qu'il veut nous montrer. On arrive a comprendre pour quoi il veut rester sur ce bateau.
Ici on peut bien voir une des thématiques de se livre. Vivre sans un horizon. Être sur terre sans un plan, sans avenir. Un voyage sans un fin.
« Puis il commença à jouer. Mais ce n'est pas jouer, le mot. Un jongleur. Un acrobate. Tout ce qu'il est possible de faire avec un clavier de quatre-vingt-huit notes, il le fit. À une vitesse hallucinante. Sans bouger un seul muscle de son visage. Ce n'était même plus de la musique : c'était de la prestidigitation, c'était de la magie, carrément. » (P.54)
« Et ils restèrent là, sans rien dire, complètement éberlués, même après cette dernière charge meurtrière d'accords, qui avait l'air d'être jouée à cinquante mains, on aurait cru que le piano allait exploser. » (P. 56)
J'ai choisi les deux passages parce que ils montrent comment Baricco décrit la musique.