oralité et écriture
ORALITE ET ECRITURE DANS L’HONNEUR DE
LA TRIBU DE RACHID MIMOUNI
Mémoire élaboré en vue de l’obtention du Diplôme de Magistère
Option : Sciences des textes littéraires
Sous la direction du :
Pr. Said Khadraoui
Présenté & soutenu par :
Houichi Abla épouse
Khelifi.
Année universitaire
2007/2008
0
INTRODUCTION
1
En se référant aux soubresauts de l’histoire, la littérature algérienne a suivi l’évolution dramatique de son pays ; ce qui incite les écrivains algériens des années quatre-vingt de choisir d’écrire en réponse à l’urgence du réel et à la nécessité du devoir ; d’où la naissance d’une littérature d’amertume et de désillusion. C’est une réponse à la situation grave évoquée par les événements générés par les conjonctures politico- historiques. Un cri de révolte contre toutes les formes de violence et d’injustice.
Cette littérature est présentée par la production de certains romanciers qui traitent des thèmes plus spécifiquement liés à une critique sociale et politique en décrivant le drame algérien et le massacre quotidien et dont la prédominance de l’esprit de contestation. Citons ainsi, Rabah Belamri, Rachid Mimouni, Tahar Djaout, Amine
Zaoui…
Depuis les années 1980, on assiste pourtant à une réapparition du récit. Les écrivains maghrébins de langue française, notamment Tahar Ben Jelloun, Rachid
Mimouni, ont recourt au genre romanesque en imitant un modèle d’écriture appelé le "modèle ancestral". Il recouvre à la fois les genres narratifs oraux tels le conte, la fable et la légende.
Nous nous proposons dans ce travail d’interroger l’oralité et l’écriture dans le roman L’honneur de la tribu de R. Mimouni et de voir si son oeuvre s'inscrit dans ce qu'on propose d'appeler la tendance "néo-narrative", c'est-à-dire un courant de renouvellement, une mouvance nettement marquée par la réconciliation avec la narration et un retour en force du récit, non plus classique (balzacien) mais traditionnel tel