Paris dans L’éducation Sentimentale de Flaubert

Extrait du chapitre 5 de la première partie
De « Il passait des heures » à « la fatigue de les regarder »

Après la révolution sanglante de 1848, les illusions romantiques et les utopies socialistes chutent et commence alors le mouvement du réalisme qui veut exprimer la réalité le plus fidèlement possible. Le projet réaliste apparaît d'abord en peinture avec Courbet avant de toucher aussi la littérature. Une grande figure du réalisme est celle de Gustave Flaubert avec ses œuvres Madame Bovary et L’Education sentimentale, publié en 1869. Flaubert choisit des personnages de la vie quotidienne plutôt que des héros idéalistes et décrit dans le détail les rapports de l’homme et de son milieu. Pourtant, comparé aux autres réalistes il ne s’agit pas du réalisme propre mais plutôt des traits réalistes comme des descriptions d’un lieu réel tel que Paris même. Ainsi l’extrait que nous analysons de « L’Education sentimentale », qui se trouve au cinquième chapitre de la première partie, (p. 128-130) ne consiste pas exactement en une description réaliste de Paris car elle est influencée par la perspective pessimiste de Frédéric. Découragé à cause de son échec aux examens et triste à cause du fait que Mme Arnoux est partie chez sa mère malade, Frédéric se retire. Il regarde Paris de son balcon, s'enferme dans sa chambre et se promène ensuite dans le quartier latin pour se changer les idées. Dans un premier temps, nous allons voir quelles différentes facettes de la ville de Paris Flaubert nous fait découvrir. Ensuite, nous étudierons les descriptions détaillées de la société parisienne. Enfin, nous analyserons la position de l’individu Frédéric au sein l’environnement parisien ce qui nous conduira à la l'idée que les descriptions reflètent son état d’âme. L’extrait se laisse partager en quatre parties. Dans la première partie, Frédéric regarde longtemps la Seine et le panorama de Paris qui s’étale devant lui.