Le concept de conscience de soi contient la détermination de la différence non encore réalisée. Dans la mesure où cette différence, absolument parlant, se manifeste en elle, elle a le sentiment d'une altérité en elle même, d'une négation d'elle même, c'est à dire le sentiment d'un manque, un besoin." Hegel, Propédeutique philosophique, deuxième cours, Ed. de Minuit, page 96

La principale difficulté de votre travail vient de ce que "vrai" et faux" qualifient une affirmation, un discours dans la mesure où il correspond ou ne correspond pas à la réalité. Mais le besoins concerne non pas le discours mais un manque éprouvé de l'organisme ou du psychisme.
Dans ces conditions il paraît impossible de parler de vrais et faux besoins sans tomber dan la confusion de la réalité et de la vérité. Im semble que le sujet doive être compris comme une interrogation sur le rapport entre un besoin et l'ordre de la nature: on le qualifierait de vrai s'il était naturel et de faux s'il était artificiel.

Autre difficulté: tout besoin humain est à la fois naturel et artificiel , il relève de la nature et de la culture.

Epicure a bien distingué d'une part les désirs nécessaires qu'il faut satisfaire et les désirs naturels mais non nécessaires qu'il ne faut satisfaire que s'ils ne sont pas nuisibles à la vie heureuse. (ceux qui sont nécessaires pour le bonheur, pour la vie, pour l'aponie ou tranquillité du corps).

A côté de cela, il y aurait tous les désirs ou besoins vains c'est à dire ceux que l'opinion produit, l'imagination qui présente comme possible l'impossible: par exemple le désir d'immortalité.

== Vous avez donc à vous interroger sur le sens du mot vrai et faux quand ils désignent des besoins: comment faut-il les entendre?

D'autre part, vous vous demanderez si ce qu'on appelle un faux besoin, n'est pas très nécessaire à une vie pleinement humaine. Ou bien parce qu'il est devenu une habitude, une seconde nature ou bien parce qu'il exprime l'infini que l'homme