Peut-on se juger soi-même ? Une telle question se pose car ne pas pouvoir se juger soi-même reviendrait à remettre en question tout ce que l’on pensait savoir à propos de l’introspection. Si je ne peux pas me juger, alors comment changer ? En quoi mon jugement vaudrait quelques choses si je n’arrive même pas à trancher sur ma personne ? Il est certes bien plus facile de juger autrui que de se juger soi-même. Antoine de Saint-Exupéry a dit «Si tu réussi à bien te juger, alors tu es un véritable sage. » Le mot « sage » utiliser par l’auteur vient du latin sabuis et désigne celui « qui s’y connait ». En effet, le sujet présuppose une certaine connaissance de soi. Pour juger, il faut bien connaitre l’objet du jugement. Si je veux faire la critique d’un texte, il faut que je l’eusse lu d’abord. La devise sur le temple d’Athènes n’est-elle pas « connait toi toi-même ? ». La base de tout jugement –et cela inclus le jugement de soi- est donc la connaissance. On dit pourtant que dans les situations difficiles, on se « découvre des ressources insoupçonnées ». Cela signifie donc que je ne connais pas tout de moi-même. Le sujet se présente comme un paradoxe. Si je ne me connais pas alors comment pourrai-je me juger puisque la base du jugement est la connaissance ? La réponse de la question réside donc dans la résolution du problème. Le jugement de soi est-il une réalité de l’homme ou simplement une illusion qui nous permet de mieux nous sentir? L’opinion immédiate partagée par plusieurs philosophes dont Alain et Descartes est que bien évidemment, je peux me juger moi-même grâce à ma conscience réflexive qui me permet se retour sur moi. En réalité, il est bien plus compliqué de me juger moi-même car je ne suis jamais totalement objectif avec mon moi. En fait, si on prend la question d’un autre angle, et qu’on remplace le « peut-on » par