L’expérience est-elle la seule source du savoir ?

Avant de développer nous tâcherons d’expliquer ce qu’est le « savoir » puis « l’expérience ».
« Savoir » vient du latin « sapere ». On l’assimile souvent à la connaissance puisque savoir c’est appréhender par l’esprit ou posséder une connaissance. Il s’agit donc d’une relation entre le sujet et l’objet de pensée dont il admet la vérité pour des raisons intellectuelles et communicables. Savoir c’est donc affirmer ce que l’on tient pour réel.
Quant à l’expérience nous pouvons l’expliquer de plusieurs manières.
Tout d’abord nous pouvons parler d’expérience de vie que l’on acquiert avec l’âge. Celle-ci est subjective, personnelle et non définitive puisqu’elle peut être contredite par une nouvelle expérience ou par celle de quelqu’un d’autre. Cette expérience consiste donc à avoir vécu un événement susceptible d’apporter un enseignement.
Ensuite nous pouvons parler d’une expérience dîtes « instruite ». Elle concerne une expérience acquise grâce à un enseignement ou un métier. Néanmoins nous l’obtenons également avec le temps.
Puis il y a l’expérience sensible adoptée par les empiristes. Pour eux la connaissance est posée à posteriori. C'est-à-dire qu’elle est acquise grâce à l’expérience. Elle rejoint donc l’expérience scientifique qui est construite et rigoureuse, servant à vérifier une hypothèse.
Nous distinguerons donc les différentes expériences et nous verrons si à elle seule l’expérience suffit à affirmer que l’on tient quelque chose pour réel.

Ralph Waldo Emerson a dit « La vie est une expérience. Plus on fait d’expériences, mieux c’est ». En effet, une vie est faite d’expériences. Elles forgent parfois un caractère, font grandir, évoluer et penser différemment. Mais elles sont personnelles et donc non établies. L’idée que l’on se fait après une expérience peut être contredite par une autre le lendemain ou par quelqu’un d’autre. Une expérience commune n’est donc pas forcément interprétée et vécue de