Pierre et jean - guy de maupassant - l'expèrience naturaliste "personnage souvent aux prises avec ses pulsions, pierre devient, au paroxysme de l'aliénation, un monstre". en quoi cette approche du personnage vous paraît-
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En 1888, Pierre et Jean est édité en un seul volume après avoir été publié dans des pèriodiques : Guy de Maupassant est déjà un écrivain reconnu, son nom est connu de ses contemporains. En dehors de contes (Contes de Guerre, Contes de la Becasse), de poèmes et de nouvelles comme Boule de suif, qui l'ont rendu célèbre, il est l'auteur de poésies, de pièces de théâtre et d'études. C'est en 1887, à la fin de sa vie, qu'il écrit Pierre et Jean, animé par l'ambition d'illustrer sa conception personnelle du naturalisme. Le personnage principal de l'oeuvre, Pierre, "souvent aux prises avec ses pulsions devient au paroxysme de l'aliénation un monstre". On peut donc dès lors se demander dans quelle mesure cette citation caractérise-t-elle le personnage de Pierre et en quoi ce personnage bivalent reprend il les principales caractéristiques de l'expression naturaliste que Maupassant a tenu à illustrer dans ce roman. Pour ce faire, nous étudierons dans une première partie le caractère tourmenté de Pierre dans cette oeuvre puis nous verrons en quoi la métaphore du monstre peut affilier ce héros à un personnage naturaliste.
Ce roman tourne autour d'un axe principal, celui de la rivalité entre deux frères, Pierre et Jean, qui ne cesse d'augmenter au fil des jours. Ainsi, Maupassant reprend un des mythes de la civilisation judéo-chrétienne opposant deux frères et détruisant par la même occasion la fraternité. En effet, ce thème est parfaitement illustré dans la genèse de la Bible où Caïn et Abel, les deux fils d'Adam et Eve, sont animés d'une rivalité, les conduisant même jusqu'à la mort d'Abel. La mort d'un des deux frères n'apparait pas dans ce roman, toutefois, la base de leur rivalité semble être de même fondement : on retrouve ainsi la jalousie de l'aîné envers son cadet liée à un sentiment d'injustice. en effet, Pierre pris d'"une vague jalousie, une de ces jalousies dormantes qui grandissent presque invisible", dès son plus jeune âge, "avait regardé avec