Pillage en cote d'ivoire
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Tous les secteurs d'activité touchés :
Les trois jours pillages qui ont marqué les manifestations anti-françaises des 6, 7 et 8 novembre 2004 en Côte d'Ivoire, suivis du départ massif de plus de 8.000 occidentaux dont une très grande majorité de français, risquent de nuire à tous les secteurs d'activité et de peser gravement et durablement sur l'économie ivoirienne, les entreprises hexagonales contribuant jusque là à plus de 51% aux recettes fiscales du pays.
A la mi novembre 2004, la Chambre de commerce et d'industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI) a dressé le premier bilan suivant : 10 000 emplois directs ont été perdus suite à ces violences et 100 entreprises ont disparu.
Ce bilan est d'autant plus inquiétant qu'en Côte d’Ivoire, chaque salarié fait vivre en moyenne 10 à 20 personnes.
Sur 147 filiales de grandes entreprises françaises recensées en Côte d'Ivoire, 135 fonctionnent au ralenti après le départ de 75% des 350 expatriés employés par ces grandes entreprises.
S'il apparaît moins atteint, le secteur industriel risque d'être handicapé par le manque d'approvisionnement, par annulation de commandes et/ou par le défaut de paiement de leur production. Selon un entrepreneur privé spécialisé dans l'import-export et qui n'a pas eu à déplorer de pillages, l'activité de son entreprise est actuellement réduite à 5% de la normale.
Dans le secteur du cacao dont la Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial avec 40% des parts de marchés, les producteurs ont souffert de perturbations dans l'acheminement de la production vers le port d'Abidjan pendant les troubles. Les stocks de fèves qui ont pu atteindre le port d'Abidjan attendent d'être évacués vers l'Europe et l'Amérique, les armateurs hésitant à envoyer leurs bateaux vers les côtes ivoiriennes présentées comme une destination à risque. Les coopératives de la filière café-cacao sont très inquiètes sur le retard pris par