Platini
Le père de Michel est Aldo Platini, fils d'immigré italien venu s'installer en Lorraine après la Première Guerre mondiale[4]. Aldo, puis Michel, naissent en Lorraine, à Jœuf. Aldo était un joueur de football amateur qui n'osa pas franchir le pas du professionnalisme, préférant épouser une carrière plus stable de professeur de mathématiques[5]. Il resta toutefois très proche des terrains, devenant même entraîneur de l'équipe de division 3 de l'AS Nancy-Lorraine. La mère de Michel est Anna Platini née Piccinelli, fille du patron du Café des sportifs à Joeuf[6].
Aldo laisse beaucoup de liberté à son fils dans sa progression. Michel apprend ainsi l'art du dribble dans la rue. C'est l'antithèse des joueurs passés par les centres de formation, alors tout juste naissants en France. Il fait ses classes au petit club local de l'AS Jœuf, où il signe sa première licence en pupille (10 septembre 1966). Aldo éclaire toutefois Michel très tôt sur quelques notions simples mais primordiales, l'anticipation au premier chef. Il faut déjà savoir à qui l'on va passer la balle avant de la recevoir. Il travaille énormément la technique du coup franc direct.
Michel loupe totalement la finale du concours du jeune footballeur en 1969, mais parvient à se faire remarquer à l'occasion d'un match de Coupe Gambardella. Il n'a que seize ans, et il brille déjà de mille feux au sein de la formation junior de l'AS Jœuf qui affronte les juniors du FC Metz. Convoqué au stage de présélection du club messin, Platini, blessé, ne peut pas y participer. L'entraîneur messin change alors de club et Michel Platini est rayé des listes. Il retrouve son équipe de Jœuf en Promotion d'Honneur.
Le FC Metz invite à nouveau Michel Platini à un stage de présélection, mais le fameux test de capacité respiratoire tourne mal. Après pas moins de dix essais au spiromètre, Michel s'évanouit. Le verdict du médecin est radical : très faible capacité respiratoire, insuffisance cardiaque.