Pour convaincre est-il préférable d’illustrer son point de vue à travers une histoire, ou de présenter directement ses arguments ?
Chacun de nous a su conserver une part d’enfance en lui-même ; qui ne s’est jamais laissé bercer au rythme d’un conte ou d’une légende ? Il est bien connu que toute histoire offre des possibilités de rêve et d’évasion … Aussi, paraît-il même logique d’affirmer qu’illustrer son point de vue à travers une histoire est un remarquable procédé pour convaincre le lecteur en le séduisant, le persuader, en faisant appel à sa sensibilité, tout en créant une certaine complicité intellectuelle, comme nous tenterons de le prouver dans une première partie, mais en nous interrogeant par la suite sur les défauts que présente l’apologue, et les différentes raisons qui peuvent nous pousser à nous orienter davantage vers l’essai.
Une morale s’exprimant par l’intermédiaire d’un récit fictif est souvent fort convaincante !
L’apologue permet de charmer le lecteur pour ensuite mieux le manoeoeuvrer. En effet, l’apologue a pour principal avantage de présenter une importante variété de genres et de textes, ce qui le rend naturellement accessible au plus grand nombre de personnes, grâce aux atouts d'un récit court, et plaisant qui n'en est pas moins édifiant ! (La plupart du temps, ce sont des textes courts et agréables à lire.)
Il faut d’ailleurs avouer que la célèbre formule "Il était une fois …" détient un véritable pouvoir magique à nos yeux, notamment celui de nous transporter dans un pays lointain, hors du temps, un monde imaginaire
… Les plus petits raffolent depuis des siècles déjà des contes, et ni la télévision, ni même les jeux électroniques les plus sophistiqués ne sont parvenus à les en détourner ; c’est que, grâce à un langage simple, celui-ci permet de comprendre le monde réel, en simplifiant davantage sa complexité, et en donnant des leçons. Jean De La Fontaine avait déclaré à ce sujet : "La morale nue apporte de l’ennui ; le