Prise en charge ase
Animation par Philippe Ducalet, Directeur du dispositif Estancade, enseignant
Introduction
M Hajjar : « incasable » : ce terme est assez étonnant, j'espère avoir des éclairages qui puissent déboucher sur des actions dans le travail quotidien. T Perrigaud : aujourd'hui la salle est pleine : cette question concerne beaucoup de monde, dans le secteur social, l' Éducation Nationale, la psychiatrie, la justice, et parmi les représentants des pouvoirs publics. Y a-t-il des signes d'intérêt que nous partageons sur le terrain et du côté des pouvoirs publics ? Ce thème a été choisi parce qu'à Rénovation on aime bien se prendre la tête sur des sujets auxquels on ne peut pas donner de réponse univoque. Chacun bricole, expérimente, dans son environnement. Les équipes se trouvent démunies, déstabilisées dans leur pratique avec des jeunes qui attaquent sans cesse le cadre, elles cherchent des approches nouvelles, décalées, qui seraient opérationnelles. Mais nous repartirons sans solutions clés en mains. Ces jeunes sont dans la tourmente, ils souffrent de désorganisation psychique, sont vulnérables. Il faut les aider à rencontrer l'autre, à se considérer – pour cela il nous faut d'abord les considérer -, lutter contre leur abandonnisme. On les nomme « jeunes en difficultés multiples », « patates chaudes » qu'on se refile, « adosfrontières »... aujourd'hui « incasables » : ce qui pose la question des cases et de leurs limites, autant que des jeunes et de leurs troubles. Nous aurons donc deux axes d'étude : - les réponses – les jeunes eux-mêmes. P Ducalet : la situation est complexe et atypique, c'est pourquoi nous avons choisi des regards croisés et des expériences concrètes. Regards croisés du sociologue Jean-Yves Barreyre1, du clinicien Jean-Pierre Chartier2, du philosophe Eric Fiat3. La table ronde permettra d'exposer