L'épreuve du résumé obéit à des règles précises qui permettent une évaluation rigoureuse: le but de cette épreuve est de reformuler l'essentiel d'un texte, ce qui permet de voir si un candidat a vu dans ce texte ce qui est le plus important, et cela permet de tester ses qualités de compréhension, de synthèse et de rédaction. C'est donc un exercice qui n'est pas simplement "technique" parce qu'il suppose une véritable intelligence du texte et qui permet ainsi de tester la possibilité, pour le candidat, de sélectionner, parmi un ensemble d'éléments, ce qui en fait doit être retenu comme principal. Le travail nécessaire à un résumé consiste, en effet, à faire le tri au sein d'un texte entre ce qui est essentiel et ce qui est secondaire : il faut identifier les idées majeures, les arguments dominants, les concepts principaux et ensuite voir ce qui dans le texte est moins important (les idées annexes, les exemples, les illustrations, les anecdotes, les répétitions, les citations, etc...). Résumer c'est sélectionner. On reconnaît donc d'abord un bon résumé à sa fidélité au texte: Le critère principal de sa valeur c'est l'objectivité. Il s'agit de savoir si un candidat a su comprendre le texte pour le restituer en toute neutralité; il ne s'agit donc pas de procéder à un examen critique du texte, ni à une évaluation pour dire ce qu'on en pense, mais de le restituer de manière impartiale; on ne doit pas se livrer à des exercices d'appréciation en se donnant une liberté de jugement refusée par principe.
Résumer, c'est traduire objectivement et non commenter ou critiquer. Le résumé reste un exercice de modestie par lequel on doit faire entièrement sien le point de vue de l'auteur: on ne s'accorde donc pas de liberté de jugement, refusée a priori. On ne doit donc pas (c'est impératif!) se mettre à l'extérieur du texte pour le restituer comme on le ferait dans un commentaire en écrivant par exemple dès le départ: "selon l'auteur..."