Qu'est-ce qu'une fable?
Pour distraire, le récit se doit d’être vivant. La Fontaine utilise différents types de vers et fait alterner alexandrins et octosyllabes pour varier le rythme. Il donne la parole à ses personnages et recourt à toutes les formes de discours (direct, indirect, indirect libre).
Il utilise des éléments dramatiques, et définit la fable comme « une ample comédie à cent actes divers ». Mais on y trouve aussi des éléments romanesques et épiques. Si le « corps » de la fable est l’objet d’un travail stylistique précis, il n’en reste pas moins que c’est « son âme » qui lui donne un sens.
Jean de La Fontaine (1621-1695) a marqué l’histoire littéraire par la publication de ses Fables. C’est un moraliste qui cherche à corriger les défauts des hommes, et certains travers de la société de son temps. Directement inspiré du Grec Ésope (VIe siècle av. J.-C.) et du latin Phèdre (Ier siècle apr. J.-C.), Le fabuliste, malgré la fantaisie de son univers, est aussi un moraliste pragmatique : il tire des leçons de l’expérience ; il veut enseigner à l’homme l’art de saisir son bonheur, dans un monde parsemé d’obstacles.
. Un récit fait pour instruire
La Fontaine a toujours affirmé la fonction didactique de ses textes : « Je me sers d’animaux pour instruire les hommes ».
Les sujets abordés sont donc généraux (tout ce qui concerne les défauts humains, comme la gourmandise, la cupidité, la vanité…) et traités de façon satirique (pour montrer le ridicule par l’excès), ou abordés sous un angle plus philosophique (l’homme face à la peur de la mort).
La moralité des fables révèle une vision du