Question de synthès oedipe roi et phèdre
Tout d’abord, on peut constater que ces deux scènes présentent la révélation d’aveux dramatiques, compromettant les protagonistes. En effet, le champ lexical de l’horreur est présent dans Œdipe Roi : «terrible », « malheur », « crime », « frappé » « criminel », mais également dans Phèdre : « Tu vas ouïr le comble des horreurs », « A ce nom fatal, je tremble, je frissonne », « révolter », « crime », « terreur ». De plus, l’avenir corrompu de Phèdre : « Tu frémiras d’horreur si je romps le silence » et celui d’Œdipe : « c’est toi, c’est toi le criminel qui souille ce pays ! » renforce le caractère dramatique de ces deux scènes.
En outre, on peut constater que la manière d’obtenir des aveux est souvent en opposition. En effet, pour obtenir les aveux de Phèdre et de Tirésias, Oenone et Œdipe utilisent les reproches : « ainsi tu ne veux rien dire, tu prétends te montrer insensible, entêté à ce point ? » Et le questionnement : « Que faites-vous, madame ? », « Aimez-vous ? ». En revanche, alors qu’Oenone utilise l’affection : « Madame, au nom des pleurs que pour vous j'ai versés », Œdipe, lui, se sert de la provocation : « sache donc qu’à mes yeux c’est toi qui as tramé le crime, c’est toi qui l’as commis ». On peut donc constater que malgré des similarités de fonctionnement moindre, la provocation s’oppose à l’affection.
Enfin, on peut constater que la valeur du crime est différente dans ces deux textes. En effet, Phèdre du fait d’un amour incestueux, se compare à une criminelle : « quand tu sauras mon crime