Question Préalable Roman
Les trois mousquetaires, est un roman écrit en 1844 par Alexandre Dumas. Le père Goriot a été écrit en 1835 par honoré de Balzac, et Illusions perdues a été écrit par le même auteur, entre 1836 et 1843.
Ces trois textes sont issus d’un roman, œuvre qui par sa représentation du réel est indissociable de la société dans laquelle il émerge, et possèdent donc les particularités de ce dernier.
En quoi ces extraits romanesques sont-ils le reflet de la page 60 ?
Nous traiterons cette question en confrontant les textes.
Tout d’abord, l’extrait de Les trois Mousquetaires, met en scène Milady, comme s’il s’agissait d’un tableau.
En effet, Milady est un personnage féminin qui meurt, dans une mise en scène violente, c’est une exécution publique : « on entendit le sifflement du cimeterre », « y jeta la tête », ... . La mort de cette femme est également théâtralisée, de part par la disposition des personnages (Milady est entourée par les hommes, puis elle meurt de l’autre côté de la rive), par le décor, mais également par des indications implicites ; « l’horizon rougeâtre » préfigure le sang qui va couler du corps de Milady.
De plus, la jeune femme n’a pas le droit à une inhumation, elle ne doit pas laisser de trace, elle subit donc le châtiment d'être vouée à une errance perpétuelle après sa mort. Il y a donc une certaine grandeur fascinante dans cette femme dont la punition est à la hauteur de ses crimes.
Il faut aussi noter qu’il y a un jeu de couleur entre le rouge et le noir. Ces deux couleurs évoquent la mort, le mal, la passion, le sang et la sauvagerie. Nous pouvons également noter le champ lexical du mal qui s’apparente à ces deux couleurs : « venir brise » (1.3), « honneur perdu » (1.3), « amour souille », (1.4), « désespoir » (1.4), « meurtre » (1.12), « vengeances cruelles » (1.13).
Cette symbolique des couleurs donne donc la tonalité de la scène.
De plus, cette femme apparaît comme un