L’objectivité est un terme animant souvent les débats. On croit souvent qu’on est capable d’agir dans l’objectivité, ou alors, au contraire, que c’est impossible. Dire qu’une connaissance est objective est théoriquement possible, mais en pratique, il semble impossible de pouvoir mettre de côté son vécu et sa culture afin de pouvoir devenir totalement objectif.
Même si un scientifique dans son laboratoire tente théoriquement de rester objectif, avant d’être scientifique, il est citoyen, avec ses partis pris, sa culture et ses expériences. Ainsi, il a fondamentalement en lui une certaine subjectivité, en sa manière d’agir ou de voir une nouvelle théorie ou encore d’analyser de nouveaux résultats. Ainsi, bien qu’il tente d’être objectif, de sa simple manière de réfléchir, il ne peut pas l’être totalement.
Toutefois, qu’elle est la véritable définition de l’objectivité? Selon le dictionnaire Larousse, c’est la qualité de quelqu'un, d'un esprit, d'un groupe qui porte un jugement sans faire intervenir des préférences personnelles.
Depuis Emmanuel Kant, philosophe allemand et un des pionniers de la théorie de la connaissance, on estime d’un point de vue épistémique que l’objectivité est en fait un point de vue valable universellement. Cependant à partir de 1960, on a commencé à nier la nécessité d’une totale universalité pour se contenter d’un consensus autour d’une communauté. Ainsi, l’objectivité scientifique pourrait totalement différer de l’objectivité artistique ou culturelle et toujours rester valable. Cela mène au concept d’intersubjectivité élaboré par Kant. L’homme, dans le sujet connaissant et pensant qu’il est, serait donc capable de prendre en considération les pensées d’un autre et de les intégrer à son propre jugement.
C’est là qu’entrent en jeux les différentes expériences et cultures. Si le sujet pensant est capable d’assimiler correctement les connaissances d’autrui, il devient alors capable de tirer une conclusion pouvant satisfaire à une