Racine iphigénie scène 3 commentaire
Comment le discours amoureux d'Eriphile fait d'elle un personnage tragique par excellence ?
Analyse :
I) La naissance de l'amour
Récit de l'enlèvement coïncidant avec la naissance de l'amour.
A. Le premier regard
- Mis en relief par la brièveté de la phrase (v. 21) : effet de saisissement, de stupeur ; rythme qui oblige à un temps d'arrêt représentant bien la stupeur, le coup de foudre.
- Mis en évidence par l'opposition dans le récit de cette naissance entre la fuite du regard jusqu'au vers 20, et le retournement :
• Achille désigné seulement par ses " mains ", son " bras " (vers 14, 16) = elle ne le voit pas encore ;
• Obscurité : "sans lumière" : accès progressif à la lumière dans un mouvement ascendant du regard qui aboutit à la vue d'Achille (" cherchèrent la clarté", "me voyant ") ;
• Fuite du regard : "craignais de rencontrer " (vers 18), "et toujours détournant ma vue " (vers 20) ;
• Dès lors qu'elle le voit : " aspect " aimable qui aboutit aux larmes : vers 24.
Détail de cette progression du regard qui met en relief le coup de foudre et le renversement dans les sentiments éprouvés par Eriphile.
B. Renversement du sentiment
De la haine à l'amour, perceptible dans les désignations d'Achille et dans l'évocation de la scène du rapt : "souvenir affreux ", "cruelles mains", "bras ensanglanté": désigne par les métonymies Achille pour insister non