Le terme « exclusion », qui a fait son apparition en 1974 avec l’ouvrage « Les exclus » de René Lenoir, désigne une part croissante de la population mise à l’écart, phénomène accentué par la montée du chômage des années 80. Les politiques sociales ont tenté de répondre à ces nouveaux besoins par la création en 1988 du RMI, puis ont renforcé leur action par la mise en place en 1998 de la loi contre les exclusions s’efforçant de lutter contre les inégalités dans le domaine de l’insertion professionnelle, de la santé, du logement… Parallèlement à ces difficultés, la société de consommation actuelle offre de plus en plus de choix de produits, créant toujours de nouveaux besoins. A cela, on peut également ajouter la multiplication des facilités de paiement qui sont autant de facteurs pouvant déstabiliser un budget déjà souvent fragilisé par des petites ressources et des situations sociales complexes, instables. Malgré la politique sociale mise en place, les situations d’exclusion ne cessent de s’accroître et d’évoluer. A Roanne où j’ai effectué mon stage, la situation économique est difficile. La population Roannaise est notamment fragilisée par une désindustrialisation massive. Ainsi, les personnes, dans ces situations délicates, peuvent trouver un soutien auprès du Service Social Départemental (SSD) qui, conformément à ses missions, se doit d’apporter une aide aux personnes en difficultés tout en favorisant le développement de leur autonomie.

La période de stage professionnel, passée auprès de deux conseillères en Economie Sociale et Familiale (C ESF) du SSD de Roanne, m’a permis à la fois de connaître et de comprendre la place de l’ESF dans cette institution, et d’analyser les profils et les interventions de ces deux professionnels. Les actions menées par les C ESF, en direction des personnes en difficultés, s’inscrivent dans une logique institutionnelle qui définit les missions de chacune et oriente ainsi leur travail. Néanmoins, la diversité du