Représentation de l’angoisse de schopenhauer dans les œuvres de gide
Constituant la base essentielle de notre recherche, le terme de l’angoisse sera d’abord analysé du point de vue de Schopenhauer. Influencé par Kant, Platon, Sénèque, Descartes, Schiller, Gœthe, Shakespeare ainsi que par la philosophie hindoue, il influença à son tour de nombreux écrivains tels que Nietzsche, Freud, Maupassant, Zola, les frères Goncourt, Tolstoï, Flaubert, Taine, Bergson, Strinberg, Tchekhov, Dostoïevski, Keyserling, Conrad, Wittgenstein, Mann, Borges, Beckett, Kantor, Th. Bernard, Proust, Gide, Hedâyat, les poètes symbolistes et les existentialistes.
Arthur Schopenhauer En premier lieu, l’idée de Volonté chez Schopenhauer est considérée comme étant le fondement du sentiment d’angoisse et du pessimisme. La Volonté est considérée comme une énergie, une puissance impérissable qui exerce son influence sur l’homme sans que celui-ci ait la capacité d’y renoncer. Puissance aveugle, la Volonté irrationnelle est tenue pour cause essentielle des sentiments négatifs tels que la peur, l’ennui et la souffrance. Selon Schopenhauer, l’homme vit dans un monde qui est l’image d’une Volonté malheureuse. Il croit, de cette façon, à l’absurdité du monde, un lieu où les êtres humains, où les coupables se réunissent. Dans cette situation inquiétante et au milieu de ces souffrances, l’homme ne peut que penser à la mort, qui reste le refuge ultime.
Dans une certaine mesure, Schopenhauer est le fondateur du pessimisme européen. Il préfère la tragédie qui représente les malheurs de la vie humaine et l’idée de la mort est constamment présente dans ses écrits. Elle est pour lui un recommencement et non une fin. A ses yeux,