Richelieu
Initialement destiné au métier des armes, il est contraint de rentrer dans les ordres afin de conserver à sa famille le bénéfice de l'évêché de Luçon. Il est nommé secrétaire d’État à la Guerre le 25 novembre 1616, Ministre des affaires étrangères le 30, puis cardinal en 1622 et principal ministre de Louis XIII en 1624. Il reste en fonction jusqu'à sa mort, en 1642 ; le cardinal Mazarin lui succède.
La fonction exercée par Richelieu auprès de Louis XIII est souvent désignée par l'expression de premier ministre, bien que le titre n'ait été utilisé qu'officieusement à l'époque pour désigner le ministre principal du roi. Son action englobe aussi bien des dimensions politiques, diplomatiques et coloniales que culturelles et religieuses.
Réputé pour son habileté voire pour son caractère jugé retors, souvent critiqué pour sa fermeté intransigeante, il fait de la vision moderne de raison d'État la clé de voûte de ses méthodes de gouvernement et de sa conception de la diplomatie et de la politique. En lutte à l'intérieur contre la noblesse et les protestants, et à l'extérieur contre les Habsbourg. Il réprime sévèrement tant les duels meurtriers que les révoltes antifiscales paysannes ; on le considère comme un fondateur essentiel de l'État moderne de France.
Son action est un dur combat pour un renforcement du pouvoir royal, qui s'affirmera d'une manière plus triomphante sous le gouvernement personnel de Louis XIV (1661-1715) et plus apaisée sous celui du cardinal Fleury (1726-1743). Cette nouvelle forme de la monarchie sera plus tard désignée par le terme