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L'opposition ukrainienne est mobilisée depuis la décision surprise du pouvoir, fin novembre 2013, de renoncer à un accord économique avec l'Union européenne, en préparation depuis plusieurs années, au profit de relations resserrées avec la Russie. La contestation s'est alors embrasée.
Atlantico : Les affrontements sur la place Maidan à Kiev ont connu une accalmie suite à l'accord trouvé dans l'après-midi d'hier entre le président Ianoukovitch et l'opposition politique. Une telle trêve a t-elle une chance de déboucher sur un réel apaisement étant donné l'intensité des antagonismes qui persistent entre les deux camps ?
Quentin Michaud : Il faut percevoir cette trêve comme un cessez-le-feu, une fenêtre temporaire d'accalmie ouvrant la voie à des discussions plus profondes. Mais les plaies sont effectivement encore béantes entre les soutiens du régime de Ianoukovitch et les aides européennes et américaines en faveur d'un changement réel de politique en Ukraine. L'enjeu de la stabilisation de l'Ukraine est un processus de négociations entre le pouvoir et les représentants des manifestants qui va bien au-delà des objectifs fixés aujourd'hui.
La question n'est plus de savoir si le départ du président Ianoukovitch est une nécessité mais quand cela se fera et dans quelles conditions. Michael Lambert : Les évènements sur la place Maidan montrent une fragmentation du pays, à la fois régionale et politique. Une partie du pays est attachée à ce que l'on pourrait appeler "les idéaux européens" et souhaite un rapprochement avec l'Union européenne. Ce rapprochement pourrait apporter un nouveau moyen pour écouler les produits Ukrainiens et surtout permettre, à terme, à la population de travailler en Europe de l'Ouest. On a tendance à mettre en avant les idéaux mais il faut garder à l'esprit l'importance des perspectives économiques pour une partie de la population. Parallèlement, les pro-européens