Romantisme

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S’il est possible de dégager un certain nombre de caractéristiques communes aux romantismes des divers pays d’Europe, chacun n’en demeure pas moins très spécifique, en raison des conditions politiques et sociales particulières dans lesquelles il se développe. Par exemple, le romantisme anglais, inauguré par les Ballades lyriques (1798) de Wordsworth et Coleridge, et préfiguré par les Chants d’innocence (1789) de Blake, n’a pas de véritable manifeste d’école. Notons aussi que certains des écrivains anglais contemporains de la période romantique, parmi lesquels Jane Austen, ne sont pas considérés comme des romantiques. En France, en revanche, le romantisme produit un retentissant manifeste d’école, la préface de Cromwell (1827) de Victor Hugo, précédée de l’étude de Stendhal, Racine et Shakespeare (1823-1825), qui oppose le « romanticisme » au classicisme pour louer le premier (incarné par Shakespeare) au détriment du second (représenté par Racine).

Il est vrai que tous ces romantismes nationaux ont en commun d’être des mouvements destructeurs, rejetant les préceptes rationalistes du siècle des Lumières et les canons esthétiques du classicisme. En outre, à travers tout le courant européen du romantisme, des traits généraux s’affirment nettement : la critique du rationalisme, la renaissance de l’intérêt pour la période médiévale gothique, le goût pour les paysages d’un Orient poétisé et pour l’évocation de la vie intérieure, la prééminence accordée au rêve et à l’imagination créatrice, et surtout un intérêt accru pour l’individu, perçu comme origine de la représentation.

Mais se contenter de dégager ces thèmes communs revient à gommer les spécificités nationales au détriment de la compréhension des œuvres.

Si, par exemple, on peut reconnaître le même souci de décrire les nuances de la vie intérieure dans les Méditations poétiques (1820) de Lamartine, et dans les Hymnes à la nuit (1800) de Novalis, ces deux œuvres sont pourtant très différentes l’une de

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