Romantisme
Il est vrai que tous ces romantismes nationaux ont en commun d’être des mouvements destructeurs, rejetant les préceptes rationalistes du siècle des Lumières et les canons esthétiques du classicisme. En outre, à travers tout le courant européen du romantisme, des traits généraux s’affirment nettement : la critique du rationalisme, la renaissance de l’intérêt pour la période médiévale gothique, le goût pour les paysages d’un Orient poétisé et pour l’évocation de la vie intérieure, la prééminence accordée au rêve et à l’imagination créatrice, et surtout un intérêt accru pour l’individu, perçu comme origine de la représentation.
Mais se contenter de dégager ces thèmes communs revient à gommer les spécificités nationales au détriment de la compréhension des œuvres.
Si, par exemple, on peut reconnaître le même souci de décrire les nuances de la vie intérieure dans les Méditations poétiques (1820) de Lamartine, et dans les Hymnes à la nuit (1800) de Novalis, ces deux œuvres sont pourtant très différentes l’une de